Les découvrir, les apprécier, en prendre soin

O Tahiti I Te Vai Uri Rau

Jadis, les tahitiens aimaient à présenter leur île comme étant « O TAHITI I TE VAI URI RAU », l’île aux nombreux cours d’eau et où l’eau des rivières se décline en une multitude de nuances.

On préférait les bains de rivière aux bains de mer, on glissait le long des rochers-toboggans, on s’allongeait dans ses vasques, on se massait le dos dans ses remous, on plongeait dans ses piscines naturelles. Joie des bains gratuits dans l’eau pure, fraiche et vivifiante.

Un crime contre les rivières

Cependant « On s’acharne à tuer la joie, on s’acharne à tuer les rivières » constate tristement Simone GRAND qui dénonce un crime contre les rivières de Tahiti.

Elles sont en effet devenues des dépotoirs, des égouts, des exutoires, des mines surexploitées de roches, de graviers et de sable.
Les extractions de matériaux dans le lit mineur l’approfondissent et abaissent le niveau de la nappe phréatique, provoquant les mêmes effets d’assèchement sur la flore des berges.

Entités vivantes ayant le statut de personne morale

La protection des rivières est inscrite dans le projet d’aménagement et de développement durable du SAGE  (Schéma d’Aménagement Général) de la Polynésie française :

« Le SAGE recommande de revaloriser le rôle des rivières comme trame verte et bleue et de cesser de soutenir une approche purement hydraulique réduisant de fait certaines d’entre elles à de simples caniveaux. Le SAGE demande que leurs berges doivent faire l’objet d’une reconquête intégrée depuis leur source jusqu’au lagon…. Il demande également de ne pas prélever de matériaux de construction ni de construire dans leur lit, de préserver ou replanter la végétation sur leurs berges et sur les pentes de leur bassin versant afin de limiter l’érosion et la pollution terrigène des lagons en aval. » – http://www.urbanisme.gov.pf/spip.php?rubrique37

Soyons vigilants et veillons à ce que ces paroles « sages » soient réellement appliquées.

À l’instar du Gange et de la Yamuna en Inde, ou de la rivière Te Awa Tupua de Whanganui qui a récemment été dotée d’une personnalité juridique par la justice néo-zélandaise, nous militons pour une reconnaissance juridique de nos rivières et ainsi promouvoir leur santé et leur bien-être.

Qui sommes-nous ?

Nous sommes nous, nous sommes vous, nous sommes elles et eux,… nous sommes celles et ceux qui aimons Tahiti et avons conscience de sa beauté, de sa pureté, de la fragilité de l’écosystème îlien. Nous sommes aussi et plus précisément une association à but non lucratif, régie par la loi du 1er Juillet 1901, qui a pour dénomination ROHUTU NOÀNOÀ et dont l’objet est, en plus de la protection et la sauvegarde :

  • La mise en valeur, la promotion de tout site culturel possédant un caractère sacré ou reconnu comme tel, relevant du patrimoine culturel matériel ou immatériel autochtone.
  • La promotion, la mise en valeur de tout monument érigé à caractère sacré ou reconnu comme tel, relevant du patrimoine culturel autochtone.
  • La défense des toponymes de tout site sacré ou reconnu comme tel ainsi que des noms ayant trait à la cosmogonie, à la mythologie et au folklore, et tout ce qui constitue d’une manière générale le patrimoine intellectuel, culturel et spirituel maohi.

Pour nous contacter, veuillez suivre le lien suivant : contacter Rohutu noànoà

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