Un Peu d’Histoire

La Fautauà, dont la source naît au pied du Te Tara o Maiào (Diadème – 1 321 m), parcourt 12 km avant de se jeter dans le lagon à Taunoa. La dénivellation est de 1 100 mètres environ entre sa source et son embouchure. La Fautauà marque la limite entre les communes de Papeete et de Pirae. Ce cours d’eau est non navigable.

« Le Diadème porte plusieurs noms : MAIÀO, la pointe extrême TARA, les autres PUTARA. Les Anciens disaient « aller au TARA ». Les Anciens de Taunoa racontaient que des guerriers vivaient sur cette montagne et surveillaient ainsi la passe de Taunoa. Ils avertissaient par des feux la population vivant près du cours d’eau que des pirogues arrivaient. »

La Fautauà fournit la ville de Papeete en eau potable. Sa vallée communique avec celle de la Punaruu à Punaauia. Avant l’urbanisation de la vallée, il était possible en grimpant la colline, du côté des entrepôts Yin Ket ou du cimetière Pā-Ùra, de se retrouver dans la vallée de la Mission Catholique.

Pour mémoire : William Crook, pasteur de la London Missionary Society et missionnaire de la Duff, fonde en avril 1818 Wilks Harbour, qui prendra le nom de Hope Town, puis ensuite de Vaiete et enfin de Papeete.

Papeete devient une commune le 20 mai 1890. Les deux derniers noms prouvent l’importance de l’eau dans la vie des habitants. (vaipape – eau)

Le cours d’eau : FAUTAUÀ signifierait « un grand pūrau (fau) sous lequel les guerriers venaient sceller leur amitié (taua) ou bien faa-taua (faire amis). Ce pūrau aurait été sur la propriété Jamet. »¹, ou, selon Teuira Henry, Fau-tauà voudrait dire chefs confédérés.

L’embouchure et sa passe : Taunoa aurait son origine dans « un oiseau rouge venant de Raiatea qui se serait posé sur un pandanus (fara raupa) ». (…) « le toponyme est assez fréquent, il y en a un à Papeari, signification : lieu d’atterrissage où l’on aborde. » Dans le livre Tahiti aux temps anciens, Teuira HENRY écrit : « Le port (la passe) est Ua (ouvert) plus connu sous le nom de Port de Taunoa, qui porte le nom de la localité. »2

l’Embouchure et la Passe de Taunoa

Attention : Les dénominations habituelle « rive gauche » et « rive droite » correspondent à une descente de la rivière (d’amont vers l’aval). Dans le descriptif ci-après, nous remontons le cours d’eau de la Fautauà. Nous parlerons de « côté Papeete » (rive gauche) « côté Pirae » (rive droite).

« Le port de Ua (ouvert) plus connu sous le nom de port de Taunoa qui porte le nom de la localité. Cette passe fait face à la pittoresque couronne de pics appelés Diadème et qui surmonte le mont Maiào (serre d’oiseau) cratère éteint (1 235 m) au-dessus de la vallée de Fau-tauà (chefs confédérés). Ce port communique avec le port magnifique et spacieux de la ville de Papeete (…). »3

L’embouchure de la Fautauà avec à droite le collège Maco Tevane. Au fond de la photo, le mont Marau à droite et l’Aorai caché par les nuages à gauche.

À l’embouchure ou un peu plus loin à la plage Taaone, dans les années ’60, les vacances voyaient les enfants du quartier de Taunoa pêcher à la ligne des ôuma pour en faire des fritures ou tout simplement pour le plaisir de pêcher. Ils allaient aussi faahee avec une petite planche en bois ou en pinex – aujourd’hui cela a pris le nom de bodyboard – et en fin d’après-midi, se détendre dans l’eau claire de la Fautauà et rentrer à la maison avant la tombée du jour. On surfe toujours la vague de Taunoa.

Na toa maehaa nom des 2 pâtés de corail jumeaux. Sur la rive côté Papeete, le collège de Taunoa prend, en novembre 2016, le nom de Collège Maco Tevane.

Homme politique, il s’investit au sein de la commune de Papeete comme conseiller municipal. Il devient ministre de la culture, deux fois. Grand défenseur de de la langue tahitienne et des langues polynésiennes, il fera partie des vingt premiers membres de l’Académie tahitienne. Il en sera le directeur de 1972 (date de sa création) à 2013. Orateur reconnu, il est aussi un homme de théâtre avec  « Te peàpeà hau òre o Papa Penu e o Mama Roro » (1972). Sa connaissance parfaite de la langue tahitienne l’amènera à être interprète près le tribunal de Papeete mais aussi à travailler à Radio Tahiti. Né en 1937 à Papeete, il décèdera en 2013. Maco Tevane ne peut être qu’un exemple pour les élèves de ce collège. Maco Tevane a habité Taunoa et ses enfants et petits-enfants y habitent toujours.

Un habitant de Taunoa, Tutehauariiroa Peni, décrira la vie à l’embouchure dans deux textes pour un concours de l’Académie tahitienne : « Te èuraa puà » ou La cuisson de la chaux, et  « Te muriavai o Fautauà » , L’embouchure de la Fautauà. 4

La Fautauà & Diadème Constance Frederica Gordon Cumming (1837-1924). Nous pouvons voir ce qui va être le Cours de l’Union Sacrée.

En Remontant la Fautauà, d’Aval en Amont

Quittant l’embouchure et remontant le Cours de l’Union Sacrée (nom donné en souvenir de la première Guerre mondiale – 1914-1918), côté Papeete, nous verrons le premier temple protestant Natareta de Taunoa et tout de suite après le deuxième. Nous entrons dans l’église Sainte Thérèse pour admirer le vitrail (signé Deanna Desvaux de Marigny). Nous observons, sur ce vitrail, en bas à gauche, le visage de Monseigneur Michel Coppenrath, qui fut un des premiers prêtres de cette église.

Son autel est de toute beauté. Taillé dans un seul bloc de pierre fleuri, ou phonolithe, il a été offert à l’église par les habitants de l’île de Ua Pou aux Marquises, où l’on trouve, dans une seule vallée, ce type de pierres.

À l’arrière de l’église, aujourd’hui désaffectée, une des premières salles de spectacle de Tahiti, l’OPEL.

Les écoles de Taunoa : Ce quartier regroupe les écoles maternelles et primaires catholiques de Saint Paul et Sainte Thérèse. Et tout à côté à l’angle de ses écoles, le complexe sportif Àoraì avec terrains de football, de tennis, de basket-ball. En face se trouve l’école maternelle et primaire protestante mais aussi depuis septembre 2016, un pôle d’enseignement supérieur avec des formations en BTS.

Un premier pont nous mène sur la rive Pirae, où se trouve le lycée Saint Joseph. À partir de ce pont, et tout au long de la rivière jusqu’au pont du Prince Hinoi, court un chemin piétonnier permettant aux enfants de rejoindre les écoles et collège. Certains agriculteurs de cette plaine ont donné leur nom à des quartiers, comme Pater, Laharrague ou encore leur nom à la terre qu’ils occupaient comme Jamet qui occupait les deux rives de la Fautauà…

Plus haut, sur la rive côté Papeete au carrefour du Prince Hinoi et du Cours de l’Union Sacrée, nous voyons le temple adventiste et son l’école Tiàrama, qui comprend le primaire et le collège.

La rue Hoiamuri a Tinihau dit Pēùe : Cette petite rue rejoint le Cours de l’Union à la rue Georges Pambrun (ancien tāvana de Papeete).

Pēùe est une grande figure de la vallée de la Fautauà. Il naît en 1824 et décède le 3 décembre 1904. Il n’a pas de descendance mais élèvera avec sa femme Taaraoa a Urapee, Hau a Peùē, le grand-père de John Martin. Académicien, interprète officiel du gouverneur, John Martin fut une grande figure des Volontaires du Pacifique engagés pour la 2ème Guerre mondiale (campagne de Lybie).

Hoiamuri a Tinihau a Tehuiauta dit Pēùe fut chef du district de Fautauà mais aussi un guérisseur réputé. Il avait une grande connaissance des plantes et de l’être humain.

FAUTAUÀ : PEÙE REMÈDES

Le bistouri utilisé par les docteurs était taillé dans la surface extérieure d’un bambou. Il est exact que les indigènes réparaient les crânes fendus avec la coque d’une noix de coco à demi-mûre. Ils réduisaient également les fractures en ôtant les esquilles et en les remplaçant par de petites pièces taillées dans le bois sacré appelé «  ». À l’appui de ces guérisons on a d’ailleurs trouvé dans les cavernes des crânes et des membres ainsi réparés, quelques fractures portaient une excroissance osseuse qui s’était développée tout autour de la pièce, la maintenant ainsi solidement.

Jusqu’en 1904 vécut à Fautauà un vieux chef appelé Peùe, un des derniers docteurs qui témoigna des guérisons remarquables que son père, appelé aussi Peùe, et lui firent pendant la guerre franco-tahitienne en 1882.

Une indigène avait été atteinte d’une balle qui était allée se loger dans la nuque. Elle souffrait horriblement et on n’avait peu d’espoir de la sauver. C’est en vain que les médecins militaires français essayèrent d’extraire la balle. Ses amis décidèrent alors de la conduire chez Peùe. Celui-ci prépara un cataplasme d’herbes et, s’approchant de la jeune femme, se mit à prier, non les Dieux du marae, mais le Dieu chrétien, et cela malgré les exclamations de tous ceux qui étaient présents et qui trouvaient cette perte de temps bien inutile.

Peùe plaça alors le cataplasme sur la plaie et déclara qu’il ne fallait pas essayer d’extraire la balle ; si elle n’était pas logée dans l’os, elle sortirait d’elle-même. Il avait d’ailleurs guéri un homme qui se promenait avec une balle dans la tête. Bientôt la jeune femme cessa de gémir et s’endormit pour la première fois depuis sa blessure.

Au bout de quelques jours, elle entra en convalescence et fut bientôt guérie. La balle ne fut ni extraite ni même localisée.

HENRY, Teuira, « Tahiti aux temps anciens », Société des Océanistes, réédition 2009, p153.

Peùē racontera la légende du « Moò nō Fautauà – Le Lézard de Fautauà » à Madame Walker. Légende qui sera publiée dans « Ancient Tahiti »5
Peùē transmettra aussi les légendes de Pu-na-au-ia, avec Te-Muri de Fautauà6 et celle de Taruia et Tui-hana-taha-te-ra7.
Taruia est le nom d’une colline qui se trouve dans la vallée Faà iti, du côté de Pirae. (cf. https://www.tefenua.gov.pf).

Puis, nous trouvons, sur la route de ceinture, le temple Kanti.

L’avenue Georges Clémenceau, ou route de ceinture, prend le nom de avenue Ariipaea Pomare lorsqu’elle franchit la Fautauà. C’est le troisième pont qui permet de franchir la Fautauà, mais il fut le plus ancien construit sur ce cours d’eau.

Traversant le pont, côté Pirae, se trouve le stade Fautauà, avec terrain de football, vélodrome, courts de tennis, mais aussi à l’arrière du stade un complexe sportif (judo, basket-ball…) portant le nom de Napoléon Spitz (1932 – 1995). Grand sportif, il est le créateur du comité olympique polynésien. Il est aussi un homme politique : membre du conseil municipal de Papeete, conseiller à l’assemble. Une rue à Tipaeruì porte son nom car il présida longtemps le club sportif de Central-Sport basé à Tipaeruì.

En entrant dans la vallée de la Fautauà

Avenue Pierre Loti (anciennement Avenue de la Fautauà, puis Allée Pierre Loti)

Le temple mormon construit en 1983. Le centre généalogique associé se trouve tout à côté.

Les écoles publiques de Papeete primaire et maternelles Vai-Hiti-Nui et Vai-Tama se situent sur les bords de la Fautauà, avant le quatrième pont qui permet de passer sur la rive côté Pirae, où est le stade et la piscine Pater (nom de l’ancien propriétaire de la terre et exploitant agricole). Puis, au-dessus, le CFPA (Centre de formation professionnelle des adultes) et enfin le complexe sportif Vaiète.

Revenant, côté Papeete, à Titioro

La première zone industrielle et commerciale de Tahiti commence avec l’Avenue Pierre Loti.

Nous arrivons dans une zone de forte densité d’habitations, Titioro, avec de nombreuses servitudes. Se trouve sur la colline, Pā-Ùra, le petit cimetière des familles protestantes de Taunoa et des familles originaires des îles Australes. Il était à l’origine destiné aux lépreux habitant aux alentours de la Fautauà. Plus haut, en remontant le cours d’eau, un cinquième pont nous permettra d’accéder au complexe sportif AS Dragon et à des habitations.

Puis, enfin l’avenue se termine au lieu-dit Puatehu, plus connu sous le nom de Bain Loti, où fut construit, en 1962, la première piscine au fil de l’eau, aujourd’hui remblayée. Les premières compétitions de natation eurent lieu au Bain Loti jusqu’en 1971, date de la construction de la piscine municipale de Tipaeruì, aux normes olympiques. Un bassin naturel dans la Fautauà permet, encore aujourd’hui, des baignades. Les rochers, côté Pirae, permettent aux adolescents de sauter dans l’eau.

Pierre Loti (Louis Viaud), écrivain et officier de marine français (1850 – 1923) séjourne à Tahiti en 1872. Il fit de très belles descriptions paysagères de la vallée de la Fautauà dans son livre Le Mariage de Rarahu. Il a son buste au lieu-dit Puatehu, plus connu sous le nom de Bain Loti. Il est le frère de Gustave Viaud, qui fut le premier à avoir photographié (25 vues) Papeete entre 1859 et 1863.

Ci-dessous les paroles d’une chanson bien connue : Rarahu

E ua mihi Rarahu ia Loti e
Mai te mahana reva atu ai
À hoì mai e pārahi tāua e !
Tē nounou nei au ia òe
À hoì mai i Tahiti
Àita tōù e maitaìraa !
Àuē tāù tāne iti here
Roto noa vau i te faaòromaì

Mihi noa Rarahu ia Loti e
Tāù tiàturi moè roa
Tē nounou nei hoì au i ia òe
Roto noa vau i te faaòromaì
À hoì mai i Tahiti
Àita tōù maìtaìraa !
Àuē tāù tāne iti here
Roto noa vau i te faaòromaì

En randonnant le long de la Fautauà

Les bâtiments de la SPEA (Société polynésienne des eaux) terminent cette zone. La vallée de la Fautauà offre une très belle randonnée pédestre. Pour cela, il suffit de demander une autorisation auprès de la mairie de Papeete, et de la présenter au gardien de la SPEA8.

Le chemin de randonnée longe le cours d’eau, côté Papeete, jusqu’au pont de la Fachoda. À partir de cet endroit, le sentier est du côté Pirae.

La marche jusqu’au pont de La Fachoda est aisée. Différentes essences d’arbres, pūrau, àpe, fougères ou encore māa pape (Commelina nudiflora L.), mais aussi des avocatiers, manguiers et bien d’autres offrent ombrage et fraîcheur aux marcheurs.

Des vestiges archéologiques se trouvent au début du chemin de randonnée.

L’archéologue Kenneth Emory a relevé « six petits marae » sur le plateau de la Fautauà, bien en amont dans la vallée9. Seuls deux d’entre eux ont été restaurés dans les années quatre-vingt par l’ancien département Archéologie de la Polynésie française. Il faut traverser la rivière au premier gué pour y accéder.

Il est possible de s’arrêter à plusieurs endroits pour admirer et écouter le chant de l’eau, en s’attardant sur l’observation d’une anguille qui montre le chemin du cours du d’eau.

Cette marche est prisée depuis toujours par les habitants de Papeete. « (…) le duc de Penthièvre, (…). C’était un grand marcheur, et il remontait souvent jusqu’à l’ancien fort de Fautauà, où s’était établi un forçat libéré de Nouméa, le père Fautauà comme on l’appelait, qui cultivait des roses rouges et des fraises, (…).

Ernest Salmon reprend les paroles de sa mère pour son livre sur ses grands-parents (Alexandre et Ariitaimai)

Curiosité : Le pont de la Fachoda ou Pont Tearape.
Il permet de franchir la Fautauà, pour reprendre le sentier
qui grimpe et mène aux vasques situées à l’aplomb de la cascade. C’est un site magnifique, fait de basalte façonné par l’eau en formes de ûmete et de toboggans.

On peut continuer vers les ruines du fort de Fachoda. Ce lieu est baptisé ainsi en souvenir de la cession forcée aux Anglais du fort de Fachoda au Soudan en 1896.

Mais, en 1846, des Tahitiens se réfugient dans la vallée. Ils s’insurgent et se révoltent contre la présence française. Le 17 décembre 1846, les soldats français accompagnés de Polynésiens les prendront à revers. Le fort est aménagé pour servir de refuge en cas de conflit dans le Pacifique. À proximité, les « jardins du gouverneur » étaient destinés, à la fin à alimenter l’armée française en cas de repli stratégique.

La « rōti Fautauà » ou « rose Fautauà » aurait été plantée en 1864 par le pharmacien des armées Lyot, qui cultiva aussi du quinquina, des raisins… En devenant sauvage, cette rose a donné naissance à une sorte d’églantine.

Le chemin monte jusqu’au col du Diadème, qui permet de rejoindre la vallée de Punaruu.

En redescendant au pont de la Fachoda. En partant sur la droite cette fois-ci, on peut continuer à marcher le long d’un sentier qui suit la rivière et mène au bas de la cascade.

Deux timbres représentant la Vallée de la Fautauà ont été émis : dès 1913, le premier timbre nous montre le Diadème. Le second, un « timbre taxe » de 50 centimes émis en 1929.

Les photographes : La Fautauà a toujours fasciné les photographes. Les premiers et plus connus sont :
Gustave Viaud (1836-1865). Chirurgien de marine français. Il arrive à Tahiti en 1859 et quitte l’île en 1863. Il fut le premier photographe de Tahiti. Il laisse 25 vues de Papeete. Eugène Courret (1841-1900 ?). Photographe installé à Lima (Pérou). Il est à Tahiti de 1863 à 1864. Paul-Émile Miot (1927-1900). Officier de la marine française et photographe. Il est à Papeete en 1869. Marie-Charles
Georges Spitz (1857-1894). Il arrive à Tahiti en 1879. Henri Lemasson (1870-1956). Receveur des Postes. Il travaille à Tahiti de1890 à 1904 et revient de 1912 à 1920. Lucien Gauthier (1857-1971). Il s’installe à Tahiti de 1904 à 1921. Max Bopp du Pont (1890-1965). Photographe installé à Tahiti. Et aujourd’hui notre photographe Danee Hazama.

La vallée de la fautaua et sa rose ont inspiré bien des chansons…

E rōti òe

I tera rā pō iti àvae,
I tōu hiòhiòraa i tō mata
Ē tō paparià rii nehenehe,
Ē tō reo taì navenave,
Mai te rōti Fautauà rā
Tō tino i te noànoà.
E ia hiòhiò mai òe
E tupu ihoā o te here.

Fautauà, vāhi haumārū

Fautauà, tāù âià here,
Te vāhi nō te haumārū ;
Ia puhihau mai te hupe ra,
I reira vau è mihi ai
Ia òe è tāù i here
Tei vai nei i roto i tōù māfatu.
Àue ra òe tāù tiare iti e,
È òre roa òe e moè iā ù e !

Ùa faaruè mai òe iā ù,
Ò tei mātauhia è òe.
Àue te moèmoè rahi,
I te mau pō rii atoà !
Ia faaroo  vau i te mau himene
Nā tō mau hoa rii e
Àue ra òe tāù tiare iti e,
Te mauiui nei au nō te here.

Notes

1 Commission des toponymes des EFO – PV du 25 janvier 1954.

2 Commission des toponymes des EFO – op.cit.

3 HENRY Teuira, « Tahiti aux Temps Anciens », Société des Océanistes n°1, réédition 2009, p 82.

4 PENI Tutehauriiroa « Hei Pua Rii », Fare Vanaa 1987, p76-82 et 102 à 104.

5 HENRY Teuira, op. cit. p 629-30.

6 HENRY Teuira, op. cit. p 605-16.

7 HENRY Teuira, op. cit. p 632-9.

8 Se rendre à la caisse de la régie des recettes de la mairie de Papeete. 600 F/adulte – 150 F/enfant de 12 à 17 ans et gratuit pour les moins de 12 ans. Renseignements : (689) 40 41 58 36

9 EMORY Kenneth, « Stone Remains in the Society Islands », BP Bishop Museum Bulletin n°116, p 58.

Bibliographie

BESLU, Christian « Cartes postales anciennes de Tahiti » Les Éditions du Pacifique 1987, 95 p.

HENRY, Teuira « Tahiti aux temps anciens », Publications de la Société des Océanistes n°1, Paris réédition 2009.

KAKOU, Serge « Tahiti 1904/1921 / Lucien Gauthier, photographe » Les Éditions du Pacifique / Paris 2004.

Mission Hydrographique en Polynésie française / Comité de Toponymie de la Polynésie française « Recueil des toponymes de Tahiti 1959 », 57 p.

O’REILLY, Patrick « Tahiti au temps des cartes postales » Paris Nouvelles Éditions Latines 1975, 132 p.

PANETIER, Arlette « A Papeete, j’habite » Illustrations J. Fournier, Tahiti, 1996, 187 p.

TREHIN, Jean-Yves « Tahiti. L’Eden à l’épreuve de la photographie » Gallimard – Musée de Tahiti et des îles 2003, 207 p.